jeudi 30 août 2007

L’Épistolier : Rest In Peace


D. L’Épistolier
Montréal, Québec
6 juillet 2007- 30 août 2007


C’est avec regret que nous vous annonçons que D. L’Épistolier, 31 ans, est mort à nos yeux à la suite d’un manque d’intérêt long et pénible. Apparu sur notre écran un soir de juillet, D. a su nous séduire par ses mots et nous divertir par son sens de l’humour pendant les quelques semaines de nos fréquentations. Il se définissait lui-même comme un bon gars, différent des morons l’ayant précédé cette année et nous avons cru qu’il serait en mesure de prouver ses dires. Toutefois mon intensité et mon cœur frémissant l’ont conduit à contracter une sérieuse peur de l’engagement. Les symptômes habituels de téléphones rares, de courriels sans réponses et de distance générale ont rapidement eu raison de mes sentiments. Après une semaine à attendre un courriel qu’il avait promis, ses souffrances sont aujourd’hui abrégées de ma main. Il ne laisse personne dans le deuil, n’ayant pas pris le temps nécessaire pour se faire connaître de mes amis et ma famille. Des dons à la Fondation Contre la Peur de l’Engagement seraient appréciés. Va vers la lumière mon beau D.

lundi 27 août 2007

Trop de shiraz...

...alors je danse dans mon salon sur "These arms of mine" en imaginant que l'homme du moment viendrait se glisser derrière moi pour m'embrasser dans le cou... Comme il n'y a pas d'homme du moment pour l'instant, je vous laisse le choix entre Jack et Sawyer de la série Lost, entre le bon docteur...



et le bad boy...



Personnellement, j'ai toujours eu un faible pour Sawyer...

dimanche 26 août 2007

Les nouvelles

En manchettes aujourd'hui:

Séisme de 6,2 sur l'échelle d'Annie: L'Épistolier et la (Més)Aventureuse sont sur des bases peu sûres!

Plan des Mesures d'Urgence Contre les Fins de Semaine Ennuyeuses: quelques candidats se profilent à l'horizon. Leurs dossiers seront étudiés avec soin.

Économie: la hausse salariale est toujours prévue pour fin septembre. Des sources non-officielles ont laissé tomber le chiffre de 10%.

Travail: après deux mois en tant que chargée de production, Annie prend des vacances afin d'oublier que Les Collègues Rebelles lui en ont fait voir de toutes les couleurs.

Et côté Divertissements: les meilleurs blogueurs célibataires se rencontrent à Montréal.

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Bon après-midi Mesdames et Messieurs,

Et bien il s'agit d'une triste nouvelle, mais quelques tremblements provoqués par une mauvaise communication, agitent le territoire L'Épistolier-Annie. Il semblerait que les rythmes respectifs du dynamique duo ne soit pas parfaitement synchronisés, ce qui a donné lieu à de très longs courriels cette semaine. Il demeure quelque espoir que l'essentiel puisse être sauvé, mais la possibilité d'un écroulement complet sous ces secousses répétées est toujours possible.

Le Plan des Mesures d'Urgence Contre les Fins de Semaine Ennuyeuses, avance plus vite que prévu. Parmi les candidats suggérés, nous retrouvons le fameux V., qui s'était fait connaître via La Soirée de Filles. Ce dernier propose une rencontre avec la Directrice du P.M.U.C.F.S.E. afin de lui démontrer son potentiel. Deux autres postulants sont également considérés, toutefois leur candidature est pour l'instant confidentielle. Rappelons que le Plan ne sera enclenché que lorsque l'issue du séisme L'Épistolier-Annie sera connue.

L'Économie d'Annieville se porte bien, mais les experts prévoient une amélioration substantielle dès octobre, lorsque l'augmentation salariale promise se concrétisera. Nos sources nous ont révélé qu'une hausse de 10% était une possibilité, toutefois la Ministre des Finances d' Annieville se montre prudente dans ses commentaires sur ce dossier.

La (Més)Aventureuse Annie est en congé cette semaine afin de recharger ses batteries. En effet, le groupe des Collègues Rebelles ont réussi à épuiser cette dernière. Rappelons que le Groupe a subtilement fait tout son possible pour miner la crédibilité d'Annie en tant que chargée de production. Cependant, le dit groupe devrait être plus facilement démantelable maintenant que la Chef des Rebelles a démissionné il y a de cela deux semaines. C'est d'ailleurs ce à quoi s'attaquera la (Més)Aventureuse à son retour de vacances.

Sur la scène du divertissement, quelques-uns des célèbres blogueurs du Célibatorium se sont rencontrés vendredi dernier au Petit Medley afin d'échanger leurs vues et opinions sur le célibat. Notre journaliste sur le terrain, M, nous fait un compte-rendu.

dimanche 19 août 2007

Dimanche soir

Le vidéo est ordinaire, mais j'aime cette chanson et l'intensité de l'interprète... et ce soir, il me semble que le refrain s'applique tellement.

lundi 13 août 2007

Annie au camping

Ce week-end, je suis allée camper à Eastman avec des amis (rires étouffés des amis et connaissances). C’était la deuxième fois en trois semaines (éclats de rires incontrôlables interrompus par des commentaires du style « Annie dans le bois?! », « on a dû la traîner de force! » et « j’y crois pas! »). Bon, alors attachez vos tuques avec de la broche : j’aime ça! (l’entourage se roule par terre en hurlant de rire).

Longtemps, j’ai ri des « trippeux » de plein-air. Je ne comprenais absolument pas l’intérêt de s’exiler dans le bois, sans eau, sans électricité pour se faire bouffer par les moustiques. C’est quoi? Il faut manger de la misère pour se prouver qu’on est quelqu’un? Faut grimper une montagne pour être cool? Meurt-on moins heureux de ne pas savoir allumer un feu de camp? Vraiment, tout ça me faisait rire et je ne dis pas combien d’amants de la nature j’ai « flushé » sur Réseau-Contact dans le passé!

Ça a donc pris deux bonnes années pour que mon ami Mathieu réussisse à me convaincre de venir camper avec lui et notre cercle d’amis communs. Il a promis bien des choses, dont de l’alcool en quantité, de la bonne bouffe et même une toilette chimique portative. France s’est joint à lui et a offert que je dorme dans sa tente, ajoutant qu’elle s’assurerait que mon expérience se passe dans les meilleures conditions. De mon côté, j’ai exigé des guimauves sur le feu et l’affaire a été conclue. Je suis donc partie en camping pour la première fois depuis 10 ans le week-end du 21 juillet.

Mathieu et France ayant tenus leurs promesses respectives, j’ai vraiment eu du fun. J’ai eu mon cours de « Tente 101 », la formation « Cueillette de petit bois » ainsi qu’un atelier autodidacte sur « Facile d’utiliser les toilettes chimiques, c’est comme un petit pot pour adultes! ». Le tout généreusement arrosé d’alcool, ce qui fait que l’atelier sur les toilettes est devenu de plus en plus « challengeant » plus la soirée avançait! Je les ai tout de même surpris en apportant une mini lampe de poche, des serviettes humides et mon super chasse-moustiques pour les enfants qui sent la gomme balloune (les deux derniers items furent très en demande lors de la prise deux cette fin de semaine, je les recommande fortement). Je suis peut-être une urbaine, mais je demeure organisée partout où je vais!

Sans blagues, qu’est-ce que j’aime du camping? J’aime que je décroche complètement. J’aime que j’ai l’impression d’être loin de chez moi et de mon quotidien, d’être en mini-vacances. J’aime aussi le sens de communauté qui s’installe, partager les tâches, créer un petit chez-soi dans le milieu de « nowhere ». Et j’aime particulièrement les soirées autour du feu, lorsqu’installés dans nos super chaises pliantes, une bouteille à la main, on se met à regarder les flammes et les étoiles. Des fois, on parle de choses sérieuses, souvent on dit des niaiseries, et on rit beaucoup. Dans ces moments-là, j’aime le monde entier, et je me sens en paix avec la Vie.

C’est sans doute cette paix-là qui a inspiré des commentaires/réflexions inouïes ce week-end. Sérieusement, je n’aurais jamais cru que je penserai/dirai quoi que ce soit du genre! Voici le top 5, de la moins surprenante à la plus surprenante :

5- Me demande si je serais capable de partir le feu.
4- J’aimerais ça avoir ma tente à moi un jour.
3- Fais donc ben chaud et humide en ville, j’étais mieux dans le bois.
2- La prochaine fois, on pourrait arriver le vendredi et dormir deux nuits.
1- Je pense que j’ai le goût de faire du plein-air…

jeudi 9 août 2007

Le Coeur et la Raison

Rien ne me décrit mieux que ces mots-là: raison, passion. Le côté logique, rationnel, très scientifique de ma personne vs. la sentimentalité, les émotions et le coeur sensible légués par ma mère. C'est difficile à concilier. Je n'analyse pas tout ce qui se passe, je suranalyse tout ce que je perçois et ressens. C'est fou. J'oscille continuellement entre le coeur et l'esprit, les sentiments et la rationalité, entre la passion et la raison. C'est comme avec L'Épistolier. Des fois, il dit quelque chose de craquant et je sens mon Coeur faire un petit bond dans ma poitrine. Au même moment, la Raison s'insurge et j'arrive pratiquement à entendre leur dialogue...

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La Raison plonge la main dans la poitrine, en extirpe le Coeur tout frémissant et le gifle:

- Non mais?! Ça va pas?! Qu'est-ce que tu nous fais là?! Tu accélères? Tu oses faire un soubresaut?

Le Coeur se frotte le ventricule gauche où les doigts de la Raison l'ont frappé, et réplique:

- Ben quoi?! Il était tellement cute! Qu'est-ce qu'il y a de mal à ce que je batte un petit peu plus vite?

- Qu'est-ce qu'il y a de mal?! Tu demandes qu'est-ce qu'il y a de mal?! Allô?! tu ne te souviens pas de ce qui arrive quand tu t'emballes toi? À chaque fois, c'est moi qui doit recoller tes morceaux et te remettre en état quand tout finit par finir. À grands renforts de temps supplémentaire au boulot et d'activités sociales en tous genres pour t'étourdir! Veux-tu vraiment qu'on repasse par là?

Le Coeur fixe le sol piteusement et dit tout bas:

- Pas vraiment.

La Raison échappe un soupir de soulagement. Le Coeur se redresse et ajoute rapidement:

- Mais c'est tellement bon d'être amoureux! Tu le sais! Toi aussi t'en profites. Fais pas semblant de pas te rappeler comment tu performes mieux à tous les niveaux quand on aime! Que la vie est belle, que le soleil est plus chaud et que les problèmes ont moins d'importance...

Le Coeur regarde la Raison en souriant. À contre-coeur, Elle répond:

- Je l'admets.

- Tu vois!

De joie, le Coeur sautille et se met à gambader en déclamant:

- "Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue. Un trouble se leva en mon âme éperdue; je sentis tout mon corps et transir et brûler. Je reconnus Vénus et ses feux redoutables, d'un sang qu'elle poursuit tourments inévitables".

La Raison lève les yeux au ciel et dit sur un ton las:

- Et voilà qu'il nous cite Racine! C'est quoi, Phèdre? Tantôt il va se mettre à chanter Céline Dion!

Le Coeur poursuit en se jetant à genoux devant la Raison:

- "J'aime. Ne pense pas qu'au moment que je t'aime, innocente à mes yeux je m'approuve moi-même, ni que du fol amour qui trouble ma raison, ma lâche complaisance ait nourri le poison."

- Bon, ça suffit!

La Raison attrape le Coeur par une oreillette et le remet debout:

- Tu vas te calmer l'ami, tu n'aimes personne et je le sais bien! Tes petits frémissements pour L'Épistolier, ce n'est pas de l'amour.

- Pas encore! mais ça pourrait le devenir si...

- Si quoi? Si je te laissais faire? Tu nous as assez conduit aux catastrophes dans le passé, la Patronne n'en peut plus de tes frasques alors j'ai mon mot à dire maintenant! Autant que toi!

Le Coeur donne un coup de pied sur un caillou en se renfrognant:

- T'es plate! Ça fait des années qu'on n'a pas été amoureux!

- Hé! Oh! Et Dom lui? Tu l'oublies?

- Dom c'était ton oeuvre, pas la mienne. Oh! d'accord, j'ai bien fini par "l'affectionner", c'est vrai, mais l'aimer vraiment? Pfft! Jamais! Si t'avais pas été là, ça n'aurait pas dûrer plus qu'un mois. Mais toi avec tes commentaires si raaaaiiiiisonnables: "il est gentil, il a de bonnes valeurs, il veut des enfants, l'horloge biologique, il n'a pas peur de l'engagement, et gna-gna-gna, et gna-gna-gna...". Tas de conneries! La Patronne s'est acharnée pour rien et on a perdu 6 mois! Voilà pour l'Horloge Biologique! Beurk!

Le Coeur crache par terre. La Raison se met à tourner en rond. Elle s'arrête et dit:

- Pourquoi D.? Je ne comprends pas! Tu restes froid pendant des années, à part quelques petits sursauts par-ci par-là, mais rien de très dangereux. Finalement, je te crois mort ou du moins frigide et je peux respirer enfin, me concentrer sur autre chose que ta sauvegarde. Et il survient! Et voilà: Monsieur fréééémit!!! Je ne comprends pas. Explique-moi! Il est blond aux yeux bleus et nous on aime les bruns habituellement. Il aime le camping, le plein-air, fait de l'escalade, du ski même! La Patronne elle, écoute trop la télé, va au gym irrégulièrement, joue aux Sims pendant des heures pour décrocher et est terrorisée de ses roller-blades! Bref, il est actif et la Patronne... passons!

- Et? Tu crois que je me base là-dessus moi? Je m'en fous de tout ça. Il me plaît. En fait, il lui plaît à Elle!

-C'est injuste! Tu ne vois donc pas que L'Épistolier nous a "bypassé" tous les deux? Ce n'est pas par toi qu'il l'a eue ni par moi... il l'a eue par les Sens!

- Aaah! les Sens!

- Oui... les Sens!

Le Coeur et la Raison soupirent, s'arrêtent un instant et se mettent à rêvasser les yeux dans le vague... finalement, la Raison rougit violemment et se secoue:

- Oui bon! les Sens! On n'en serait pas là sans Eux!

- Pour une fois, je suis d'accord. C'est qu'Elle est sensible aux Sens, la Patronne.

- À qui le dis-tu?! Ils sont totalement hors de mon contrôle!

- Et tu crois qu'Ils m'écoutent davantage?!

Ils restent songeurs. Le Coeur s'asseoit, met ses deux oreillettes dans ses mains et dit:

- Qui va gagner alors? Toi ou moi?

La Raison s'assoit aux côtés du Coeur et l'entoure d'un bras:

- Je pense qu'on est cuits mon ami, je pense que les Sens ont déjà gagné et que toi et moi n'avons qu'à bien nous accrocher car quand c'est Eux qui mènent, le meilleur et le pire peuvent arriver...

samedi 4 août 2007

Soirée de filles

Vendredi soir, cinq filles se retrouvent chez Chao Phraya sur Laurier. Celles qui ont des chums les ont laissé à la maison, car ce soir c'est une soirée de filles!

Le souper thaï fût excellent et raisonnablement arrosé de deux bouteilles de rouge. Nous avons décidé de partager nos plats afin de pouvoir goûter à tout et, sur le même principe, on a commandé quatre desserts différents afin d'élire notre préféré. Les bananas frites l'ont emporté haut la main. Nous en avons redemandé une deuxième assiette, juste pour confirmer que ce sont bel et bien les meilleures à Montréal. Notre soirée a pris un petit tournant jet-set lorsque nous avons remarqué que l'acteur John Malkovitch mangeait à la table d'à côté. Je présume que cela valide notre choix de resto!

Bien repues, nous décidons d'aller au Petit Medley pour brûler toutes ces calories. France y a ses entrées et nous épargne le "cover charge" (merci France!). Nous faisons la découverte de leur sangria rosée que je recommande: la liqueur de melon qu'ils y mettent est rafraîchissante et absolument délicieuse. En fait, nous avons tellement aimé qu'on en a bu quatre pichets au cours de la soirée. J'étais plutôt contente d'avoir laissé l'auto à la maison!

Il y avait bien longtemps que je n'étais pas sortie dans un bar et que je n'avais pas eu l'occasion de danser. Danser et observer le ballet de séduction de ces lieux de rencontres. Observer et y participer un peu puisque France connaissant tout le monde ou presque là-bas, éventuellement elle nous a amené V. qui nous regardait de loin:

- Salut, moi c'est Annie.

- Toi, tu es belle.

Je ris.

- Merci. Je n'ai pas bien compris ton nom?

- C'est V. France m'a prévenue que tu étais dangereuse.

- Dangereuse?! France t'a dit ça? Je ne comprends pas.

- Elle a dit que tu étais plus ou moins célibataire.

- Ah! oui, effectivement. Je suis célibataire, mais je fréquente quelqu'un. Il revient de vacances en fin de semaine d'ailleurs.

Il dit qu'il respecte ça et admire ma franchise. La conversation se poursuit sur ce qu'on fait dans la vie, il me parle de sa dernière relation car il est célibataire depuis deux semaines seulement, me demande pourquoi ça n'a pas marché avec mon dernier chum, etc. Je le quitte pour aller danser, mais lorsque je reviens à notre table il y est avec un shooter pour moi. Je bois et il m'invite à faire un tour dehors (il fume! beurk!). On discute et "out of nowhere":

- Tu es vraiment craquante, tu me fais peur.

- Peur?! Comment ça "peur"?

- Tu es le genre de fille qui me briserait le coeur.

Je ris.

- En général, c'est les gars qui brisent le mien. Et pour l'instant, je ne suis pas disponible alors pas de raison de t'inquièter de ton coeur.

- Si je comprends bien tu fréquentes ce gars-là et pour l'instant tu ne sais pas trop où ça va mener?

- C'est à peu près ça, oui.

- Dans combien de temps tu vas le savoir? En fait, dans combien de temps après lui, tu seras prête pour autre chose?

Je ris encore. Il a de ces questions et commentaires celui-là!

- Comment veux-tu répondre à ça? Peut-être que ce sera le bon et que je ne serai plus disponible.

- Je vais mettre France là-dessus, qu'elle me tienne au courant, si jamais tu retombes célibataire je veux être le premier à le savoir. Les filles belles et intelligentes qui ont le sens de l'humour, c'est rare.

Là, je suis flattée et réponds simplement merci. Et c'est à ce moment que je tourne la tête et fais un pas en arrière pour éviter le french kiss qui se dirigeait nettement vers moi. Il sourit.

- Fais pas ça stp.

- Excuse-moi, t'es "too much". En plus, t'es une fille correcte, j'aime ça.

- Je suis une fille fidèle, un gars à la fois.

On continue de jaser et voilà qu'il ajoute:

- J'ai une question par exemple, penses-tu habiter toute ta vie à Montréal?

- Oui. Je n'irai pas plus loin que la banlieue. À cause de mon travail et aussi parce que j'aime ça ici.

- La nature, l'air pur ça ne te dit rien?

Un peu offusquée de son ton, je réponds bêtement sans nuancer: non!

- On oublie ça d'abord. Dommage, je me suis trompé sur toi.

Et il disparaît! Non mais?! On se connaît à peine et je n'ai que L'Épistolier dans la tête, et il faudrait que je dise à cet inconnu que je vais déménager en région avec lui?! Wow! j'avais vraiment oublié à quel point les rencontres de bar sont étranges! Je retourne à ma table raconter ça aux filles, qui ont eu quelques succès de leur côté elles aussi. On partage nos histoires et on rit. V. est revenu éventuellement, on s'est reparlés. Il a tenté de s'expliquer, mais bon, c'était dans le nébuleux et ils ont rallumés les lumières à ce moment-là. Tanpis! à dans une autre vie peut-être!

On a finit la soirée par la traditionnelle petite bouffe graisseuse d'après bar. On a rit de nos non-conquêtes et des gars en général. On a fait des plans pour nos prochaines sorties. Je suis rentrée chez moi le sourire aux lèvres à 5h du matin, trouvant que mon lit était d'un confort inoui.

Vous l'ai-je dit? Les amis, c'est le sel de la vie.