mardi 29 janvier 2008

Douce fatigue

C'est lundi et je contemple mon écran d'un air peu convaincu lorsqu'un courriel de D. arrive. On ne s'est pas vus depuis un certain temps, pour cause de rhume et d'horaires fous. On échange quelques courriels et j'accepte avec grand plaisir son invitation à souper chez lui. La nuit est incluse, bien sûr.

Après un bref passage chez moi pour une douche et ramasser un sac comprenant tout- ce- dont- une- fille- a- besoin- pour- dormir- ailleurs- sans- que- ça- paraîsse- au-travail- le- lendemain, j'arrive chez lui, San Pellegrino et syrah en renfort. Il avait fait un ragoût de veau qui embaumait tout l'appartement. J'aide avec les pommes de terre tout en prenant l'apéro et racontant mon flot d'inepties habituelles.

On s'assoie pour manger son super ragoût tout en dégustant un bolgheri sublime et en rigolant. Ce n'est tellement pas difficile de savourer l'instant avec lui. On laisse tomber le dessert pour finir le vin, tranquilles sur le sofa. Du sofa à la chambre, il n'y a qu'un rapide tour dans ses bras... douce intensité...

Une des choses que j'aime le plus avec L'Épistolier, c'est la façon dont on dort collés en cuillère. On s'éloigne parfois, mais on revient toujours dans cette position-là. Si je vais aux toilettes, quand je reviens, il ouvre les draps pour que je me glisse contre lui. C'est craquant.

Je suis partie travailler ce matin, sourire aux lèvres, heureuse même si un peu épuisée de la nuit trop courte... parce que c'est la plus douce des fatigues.

samedi 26 janvier 2008

Feels like home

Longtemps que je ne vous ai pas emmerdé avec mes choix musicaux douteux et inexplicables... Feels like home, Chantal Kreviazuk sur scènes de Meredith et Derek de Grey's Anatomy



P.S. Il est où mon McDreamy?! Seriously?

Des braises chaudes


Le feu allumé si vite n'a pu s'enflammer pleinement; de l'eau on a versé dessus, tranquillement il s'est éteint. Plus tard lorsqu'on a tendu la main vers lui, quelle surprise de découvrir les braises encore chaudes malgré le temps passé. Doucement, on souffle... une petite flamme se met à vaciller, peut-être que le feu va revenir. On s'éloigne, on observe, tout s'éteint. À nouveau, on souffle, la flamme revient. On recule, elle s'éteint. On reprend le manège sans comprendre que les flammes ne reviendront pas si on ne prend le temps de les raviver, que le feu doit être alimenté, que si des braises peuvent rester chaudes longtemps, elles ne remplaceront jamais la chaleur d'un bon feu.

mardi 22 janvier 2008

Les insomniaques s'amusent...?

Trois jours d'insomnie. Trois jours à m'endormir aux petites heures. Le nez bouché. Les yeux grand ouvert. Le coeur gros sans raison. La sensation de vide...

Le vide, comme un grand trou dans ma vie. J'ai beau m'occuper, courir sans cesse, m'étourdir de gens et d'alcool... le vide ne se remplit pas. Et allongée seule dans le noir, ce vide prend toute la place. Sans douter de moi, sans regrets ni remords, j'ai envie que les choses bougent et que quelque chose arrive. Je ne sais pas quoi. J'ai simplement envie que les événements m'emportent, que ce soit plus fort et plus grand que moi, que cessent la monotonie et la routine.
"Où suis-je? Qu'ai-je fait? Que dois-je faire encore?
Quel transport me saisit? Quel chagrin me dévore?"
Andromaque, Jean Racine

lundi 21 janvier 2008

Changement de look

Je fais des tentatives pour changer le look du blogue. Je ne sais pas trop ce que je pense de cet arrière-plan et de tout ce rose et noir. Qu'en pensez-vous? Ça vous donne mal au coeur ou pas?

dimanche 20 janvier 2008

Méchante grippe!

Pour la deuxième fois cet hiver, j'ai attrapé la grippe. Ou rhume. Je ne sais pas trop car les douleurs musculaires dont je souffre peuvent autant être attribuées à ma séance d'escalade de vendredi qu'aux vilains microbes. J'ai donc passé la journée en pyjamas sur le sofa avec une couette et une boîte de Kleenex pour mon nez qui coule comme un érable au printemps. Je me suis mouchée et reposée. Au lieu de faire mon ménage. Au lieu d'aller acheter les jeans dont j'ai besoin. Au lieu de me rendre chez le cordonnier pour faire réparer mes bottes d'hiver favorites. Au lieu de faire mon épicerie. Et surtout, au lieu d'aller grimper en compagnie du beau D. qui m'a téléphonée cet après-midi à ce sujet.

Manquer une opportunité de grimper et rater la chance de le voir: doublement plate. Surtout qu'on ne s'est pas croisés depuis un bout lui et moi, et que ça risque d'être difficile cette semaine avec mon horaire. Et que tant que je suis malade, je ne suis pas vraiment en état de "fréquenter" qui que ce soit...

Quelqu'un connaît-il un remède miracle pour chasser la grippe?

mercredi 16 janvier 2008

Coup de fil

Avant les Fêtes, une amie m'a demandé si elle pouvait donner mes coordonnées à un gars de son entourage. Apparemment, après une discussion sur l'engagement dans un 5 à 7, mon nom a été mentionné et il s'est montré intéressé. J'ai accepté qu'elle lui donne mon adresse et il m'a envoyé un ou deux courriels laconiques. Il devait m'appeler, mais je suis partie en vacances sans que ça se produise. Puis il y a eu Noël et la folie des partys.

Finalement, il m'a téléphoné hier soir. Quarante-cinq minutes de conversation parsemée de "red flags" assez gros que je crois qu'on pourrait même les voir de la station spatiale internationale. Disons que sans être fendant, il avait l'air hautement sûr de lui, comme si c'était dans la poche. Il a beaucoup parlé travail et argent; en fait, il a même réussi à me dresser une liste sommaire de ses biens: condo, chalet, bateau. Mon petit côté vert a été choqué d'apprendre que bien qu'il vive près de son lieu de travail et que le transport en commun soit disponible, il utilise son auto pour aller au boulot. Je n'ai pas osé demander ce qu'il conduit, mais je parie sur un SUV (le type de véhicules que je méprise le plus). Ne vous méprenez pas, c'est surement un type bien, sinon ma copine n'aurait pas agit comme entremetteuse, ce n'est juste pas mon style de gars.

Je préfère les nerds aux matérialistes. J'aime un sens de l'humour à plus d'un niveau et un sens de la répartie digne d'un débat des chefs. Je me vois avec un épicurien/écolo modéré/bien dans sa peau/sociable/sensuel ou un intello/bouffon/passionné/conscientisé. Je me vois mal avec un workaholic focusé sur son portefeuille et sa toute nouvelle télé plasma, intéressé seulement à moi en tant qu'ajout à ses possessions.

Et L'Épistolier dans tout ça? Ma foi, il est toujours sous évaluation... une évaluation prudente, en profondeur et très agréable...

jeudi 10 janvier 2008

Un mal pour un bien


Hier, c'était le Yulblog. J'avais dit que j'irais. Et je n'y suis pas allée. Pourtant en me levant ce matin, j'avais bel et bien l'intention de m'y présenter. Je l'avais même mis dans mon agenda. Mais le hasard (?) ou un très mauvais alignement de planètes en a voulu autrement.

Je ne parle pas souvent de mon boulot. Ce serait une source infinie de (més)aventures mais je préfère ne pas écrire là-dessus. Alors si je résume à l'essentiel, je suis une scientifique et je travaille avec des bactéries plutôt vilaines. Assez vilaines pour qu'on les maintienne en confinement. Hier, mon après-midi était prévu et réglé comme du papier à musique. Mais ça s'est mis à mal aller. Ça s'est mis à très mal aller. Et juste au moment où ma collègue et moi avons cru être au bout de nos peines, ça s'est mis à aller mal exposant 10.

On a eu un incident, une contamination en fait, et il a fallu évacuer nos locaux temporairement. Ma collègue étant en formation, j'ai dû prendre la responsabilité de la suite des événements. J'ai gardé mon sang froid, mais il y avait une partie de moi qui avait envie de se rouler en boule dans un coin pour pleurer sur sa malchance. Enfin, le temps de régler le problème, je suis arrivée chez moi vers 19h pour trouver un message de mon superviseur sur le répondeur. Je l'ai rappelé et on a discuté un bon 40 minutes pendant laquelle j'ai bu deux verres de St-Raf sur glace (je le sais que c'est un drink de grand-mère, mais justement! c'est ma grand-mère qui m'a appris à aimer ça!). Après ça, mes petits nerfs éprouvés n'avaient envie que d'une douche et de manger tranquille, sans sensations fortes. Alors je ne suis pas allée au Yulblog, je suis restée chez moi.

Plus tard, j'ai commencé à recevoir des textes de D. qui voulait que je sorte boire un verre avec lui et un ami. Quand j'ai fini par lui envoyer un texte disant que j'avais eu un accident, il a téléphoné. (Insérez la photo d'Annie avec un sourire lumineux ici) Finalement, il m'a proposé de venir chez moi. J'ai d'abord refusé. Il a insisté. J'ai "cédé". Je crois qu'il a décelé dans ma voix que j'étais un peu secouée par ma mésaventure. Il a dormi avec moi, m'a serrée contre lui et m'a fait oublié le sombre. (Insérez la photo d'Annie dormant comme un bébé ici)

Aujourd'hui, j'ai reçu des félicitations pour la façon dont nous avons gérer la crise. J'en suis contente, mais j'espère ne plus avoir à me retrouver dans ce genre de situation. À moins qu'on puisse me garantir que D. sera là pour me supporter moralement à chaque fois...

mardi 8 janvier 2008

Escalade, vin, etc.

Plus grand, plus blond, aussi beau que dans mes souvenirs. Toujours aussi drôle et cool. On est allés grimper. J'ai beaucoup aimé le voir faire une voie, tout en fluidité et rapidité. Ses conseils m'ont permis de me dépasser et seront très utiles dans le futur. On s'est bien amusés dans une atmosphère d'innuendos plus ou moins subtils. Après seulement 15 minutes, on parlait déjà du vin que l'on boirait après...

Une fois chez lui, on a pris un verre en regardant les photos de son dernier voyage. On a discuté. Fidèle à mes résolutions, j'ai profité de l'instant sans vraiment regarder ma montre, sans penser aux conséquences. J'ai profité de la charmante compagnie et savouré la conversation qui coulait aussi bien que le bon vin. Je ne me suis pas posé de questions existentielles au moment où nos corps se sont rapprochés (enfin!). À quoi servirait-il de nier qu'entre D. et moi, le courant passe? Tout est si intense, ça m'étonnait l'été dernier et ça m'étonne encore. C'est peut-être une question de phéromones. Je peux difficilement expliquer cette envie de lui et d'oublier tout en-dehors de lui et moi, ce goût que j'ai que ça ne s'arrête pas et cette sensation de froid quand il s'éloigne ensuite.

Et maintenant? Maintenant, je savoure les souvenirs. Que sera, sera. Whatever will be, will be. Qui vivra, verra.

samedi 5 janvier 2008

Oh!

Je rêve beaucoup, pratiquement toutes les nuits et mes rêves sont souvent troublants de réalisme. La nuit dernière, j'ai eu pas un, pas deux, mais bel et bien quatre rêves érotiques...

Du bel inconnu dans un party qui se retrouve dans une chambre avec une moi très intéressée, au cadre de ma compagnie me prenant sauvagement dans les toilettes, en passant par un collègue qui m'embrasse passionnément dans un bureau à la porte close, jusqu'au vieil ami d'enfance qui me demande avec un regard appuyé si j'ai des condoms dans ma chambre d'hôtel cubaine. Des rêves avec éclairage tamisé, ambiance feutrée, tension à couper au couteau. Malheureusement, dans le domaine des rêves, rares sont ceux qui vont jusqu'à complétion: coups frappés à la porte et amis qui surgissent de nulle part ont tout gâché.

Dès que je passe quelque temps chaste, mes rêves viennent me rappeler ce qui manque. Ce qui me force à revenir en arrière et à compter les semaines, les mois... bientôt 3 mois sans séance horizontale digne de ce nom. Trois mois!!!

Ce n'est pas idéal cet état libidineux. Ça me rend vulnérable aux regards, aux caresses, aux parfums masculins si envoûtants... Ce n'est pas idéal lorsque je m'apprête à revoir D. et que lui, l'été dernier, a trop bien su me rappeler le sens du mot "sensualité".

Oh! well! que sera, sera! N'ai-je pas pris la résolution de profiter de l'instant présent? Alors on ne s'inquiète pas. Le moment venu, j'ai bel et bien l'intention de profiter de lui... euh de l'instant je veux dire!

jeudi 3 janvier 2008

Correction...

... lundi soir prochain, je revois L'Épistolier. (Ben oui! on a annulé. Ben oui! c'est lui qui a annulé. Ben oui! il avait une bonne raison. C'mon guys! Give him a break!)

mardi 1 janvier 2008

Il était une fois

Il était une fois une fille intelligente et un gars brillant. Chacun de leur côté cherchant cet autre pour combler un manque dans leur vie. Un ami commun les met en contact. Ils se voient et se plaisent. Assez pour se revoir encore et encore. Jusqu'au jour où ils se quittent, faute de s'être parlés et compris.

Le temps passe. Elle a parfois des regrets qu'elle chasse en s'étourdissant avec d'autres. Elle se dit qu'il est probablement déjà passé à autre chose. Rares sont les hommes comme lui qui demeurent libres longtemps.

Un jour, leurs amis communs leur parlent l'un de l'autre et ravivent un peu l'intérêt. Elle lui écrit, il répond. De courriel en courriel, ils tentent d'expliquer le passé. Le lire lui fait du bien, entre chaque ligne elle retrouve ce qui l'avait charmée. Finalement, ils décident de se revoir, sans attentes ni promesses.

Demain, je vais faire de l'escalade. Demain, je vais grimper sous l'oeil attentif d'un expert. Demain, je revois L'Épistolier.