Tu as un an aujourd'hui. Et étrangement, ton existence me pèse comme jamais en ce vendredi. Ce n'est pas si facile de te faire vivre. Je m'étais fixé comme objectif de le faire pour 12 mois et je suis contente d'y être parvenue. Je n'avais jamais cru qu'autant de gens viendraient te lire et s'intéresseraient à ce que tu racontes. Je n'avais pas pu imaginer que parmi tes lecteurs, il y aurait également les acteurs de mes (més)aventures. Et qu'à cause d'eux, tu changerais.
C'est que tu ne dis pas tout, cher blog, tu en caches tellement que les gens ne comprennent pas bien. La censure et le sens des convenances t'ont souvent baîlloné, il a fallu dissimuler et camoufler sans que ça se voit trop. Si nous n'avons jamais menti, on a déguisé la vérité quelques fois, on a régulièrement fait les coins rond, et on s'est fermé la plume plus fréquemment qu'on aurait voulu.
Tu as fait croire aux gens que Marc et Steff étaient deux personnes différentes, quand en fait, on parle du même gars. À sa demande, tu as tenté de brouiller les cartes pour protéger sa vie privée. C'est, à ce jour, ton plus gros mensonge. Tu n'as pas dit à quel point L'Épistolier t'avait inspiré des sentiments forts la première fois que vous vous êtes fréquentés; et tu as encore moins parlé du fait que seule la Raison était impliquée lors de votre deuxième ronde de fréquentations.
Mais si je t'en veux aujourd'hui, c'est à cause de Messire. Avec lui, tu n'as jamais révélé les doutes du Coeur et tu n'as pas parlé quand les Sens se sont mis à faillir. Je sais que tu ne pouvais le faire, car le principal intéressé était un fervent lecteur, habile à lire entre les lignes ce qui ne s'y trouvait même pas. Tu as raconté une belle histoire où j'ai eu l'air de faire des projets et de vivre le parfait bonheur, alors qu'en fait, les plans d'avenir était l'oeuvre de Messire et que le bonheur n'a pas duré au-delà des premières semaines. Toutes les disputes et la bisbille ont été tenues secrètes. Il le fallait, au cas où tout se tasserait, pour éviter des regrets d'une plume trop impulsive. Je crois que tu n'as pas assez parlé du fait que la plus grande blessure de cette histoire fût de réaliser que je m'étais trompée et leurrée sur mes sentiments, que j'ai, une fois de plus, tenté de faire marcher un truc impossible.
Tout n'est pas ta faute, blog, c'est la mienne aussi. Depuis un an, d'aventure en mésaventure, j'ai oublié de relire ton entête et je me suis retrouvée à oublier les papillons. J'ai fini par ne plus savoir ce que c'était que l'amour, à force de m'impliquer dans des relations purement inspirées par la Raison. I was settling, almost settling down. I won't let it happen again.
J'aime bien ce que tu racontes ces jours-ci. On peut dire que c'est vite, voir trop vite. On peut dire que je m'emballe pour un rien et passe d'un à l'autre comme d'autres changent de sous-vêtements. On peut dire que je suis dépendante affective, désespérée, folle, etc. Mais tu peux l'écrire haut et fort: les papillons que je croyais s'être envolés pour de bon il y a longtemps, je les ai retrouvés.