samedi 31 mai 2008

Annie and the City

Mon superviseur m'a complimentée sur mon look quand je suis arrivée au bureau, je l'ai regardé et j'ai dit:"je vais voir Sex and the City ce soir". Il a sourit et dit: "Well, you look the part". S'en suivit une journée de fou à préparer ma présentation pour D.C., tout en sachant que je devrais la retravailler encore ce week-end. Note mentale: il faudrait d'ailleurs s'y mettre au lieu de bloguer.

Dix-huit heure! Je quitte le boulot direction le Marché Central où mon ami Marco m'attend, billets en main. La salle de cinéma est remplie de femmes qui, elles aussi, "look the part", et quelques spécimens mâles perdus dans cet océan d'œstrogène. Je ne révélerai pas le contenu du film, je ne vous ferais pas cela. Moi, j'ai beaucoup aimé. C'est parfois un tantinet long et moins "punché" que la série, mais de retrouver tous les personnages que je croyais ne jamais voir revivre de nouvelles aventures fût un pur délice pour moi. Alors j'attends maintenant la sortie du DVD pour pouvoir le revoir encore et encore!

Sortie du cinéma, la deuxième partie de la soirée pouvait commencer: alcool, danse et flirt avec un ou des inconnus! Marco, ma copine Frédérique et moi nous sommes rejoint chez France pour prendre un verre de vin avant de se rendre à Taverna. France a téléphoné à V. qu'elle avait croisé la semaine précédente afin de lui demander s'il serait là (si vous ne vous rappelez pas de lui, j'en parle ici, ici et ici). Donc une fois au bar, ce ne fût pas une surprise de tomber sur lui. Hum, peut-être que l'inconnu serait connu finalement! J'ai d'abord pris le parti de l'observer de loin sans un mot, surtout lorsque France m'a appris qu'il m'en voulait un peu. Mais l'alcool aidant, je n'ai pu résister et me suis approcher...

Ouf! le moins que l'on puisse dire c'est que la chimie physique passe entre lui et moi. Il a confessé que je lui avais fait de la peine l'été dernier avec mes indécisions, qu'il avait espéré. Avant de quitter le bar vers 3h, il m'a dit de l'appeler, n'importe quand, pour n'importe quoi, qu'il en serait content. Je ne comprends pas ce que je lui ai fait à celui-là que toutes ses intentions à mon endroit soient si sérieuses. Et je ne comprends pas non plus pourquoi je refuse de lui laisser sa chance...

... faut dire que je vous ai caché quelque chose: j'ai fort probablement une date avec quelqu'un d'autre dimanche soir. À suivre!

mardi 27 mai 2008

Tag! à la cuisine!

Les amis veulent toujours jouer avec moi! C'est pourquoi Daniel Paillé m'a taguée!

  1. Mettre le lien de qui m'a taguée
  2. Mettre le règlement sur mon blog
  3. Répondre aux 6 questions suivantes
  4. Taguer 6 personnes à la fin du billet en mettant leur lien
  5. Avertir directement sur leur blog les personnes taguées

Question 1 : Un
aliment ou produit que je n'aime pas du tout.

Le foie! Beurk! ainsi que les rognons, coeurs, et autres organes que j'aurais pu disséquer jadis pendant mon bac. J'aime le foie gras par contre.

Question 2 : Mes trois aliments favoris.

Les petits fruits (fraises, framboises, bleuets), le fromage sous toutes ses formes et saveurs, et la crème brûlée.

Question 3 : Ma recette favorite.

Je fais des petites boulettes de viande sauce barbecue que j'aime beaucoup et aussi des pâtes aux champignons sauce béchamel.

Question 4 : Ma boisson favorite.

Vin rouge! Shiraz pour être précise.

Question 5 : Le plat que je rêve de réaliser et que je n'ai toujours pas fait.

J'aimerais pouvoir faire le ragoût de boulettes de ma grand-mère, mais je pense que la recette s'est perdue quand elle nous a quitté.

Question 6 : Mon meilleur souvenir culinaire.

J'ai de nouveaux souvenirs culinaires à tous les mois grâce à mon amie Brigitte qui nous organise ce qu'on appelle une "activité gourmande" mensuellement. Elle nous donne un thème et chacun apporte un plat selon ce thème. Vous dire tout ce qu'on peut se faire comme cochoncetés!

Je tague: Véronique, Le lapin blanc, Panique, Sara, David, La Souris.

lundi 26 mai 2008

Méthode anti-stress

  1. S'habiller confortablement mais garder les pieds nus.
  2. Faire de la place dans le salon.
  3. Mettre la chanson suivante:

  4. Monter le volume jusqu'à la limite tolérée par les voisins.
  5. Chanter à tue-tête et danser comme si vous aviez 5 ans!

dimanche 25 mai 2008

Les lilas sont en fleur


Vendredi, je me suis levée et mon envie de mordre dans la vie était revenue. J'ai réalisé que de repousser toute pensée tournée vers Messire et vers le passé aidait beaucoup. Alors je tente de me tenir à cette résolution depuis: y penser le moins possible. Mon taux de réussite varie mais se maintient au-dessus de 85%.

Ce qui a aidé mon humeur, c'est la nouvelle que j'allais à Washington début juin pour le boulot afin d'y présenter les résultats de mon projet. Côté carrière, c'est intéressant et ça pourrait peut-être aider mon avenir dans la compagnie. Côté perso, je ne suis jamais allée dans la Capitale de nos voisins du sud, alors je me suis organisée pour avoir un peu de temps pour jouer la touriste et essayer d'avoir un peu le feeling de la ville. Et le gros plus: ce petit voyage justifiera l'achat de nouveaux vêtements *insérez ici une Annie avec un sourire montrant toutes ses dents*.

Hier soir, j'ai accompagnée mon ami Marco à un mariage. Ce fût l'occasion de me faire jolie et de mettre une toute nouvelle robe, ce qui fait toujours du bien au moral. Les nouveaux mariés étaient très sympathiques ainsi que les gens de notre tablée. La musique était excellente et j'ai fini par laisser de côté mes talons roses Miss Sixty pour pouvoir mieux sauter et tourner à souhait. Que j'aime danser sans me soucier de ce qu'on pense de moi! Que ça fait du bien à l'âme de bouger librement! Que ça fait du bien à l'ego de revenir avec la carte d'affaire d'un des rares célibataires de la place dans son sac à main...!

Il fait beau, les lilas sont en fleur et embaument l'air. Nous avons un lilas blanc dans la cour et tout à l'heure j'irai l'handicaper de quelques-uns de ses rameaux afin d'en avoir sous les yeux dans ma cuisine. Afin de me rappeler que c'est le printemps et que la vie est belle, malgré tout.

mercredi 21 mai 2008

Déboussolée

Je suis vraiment mêlée. Mes émotions vont du haut au bas dans un cycle anarchique incompréhensible. Hier, je suis allée travailler; aujourd'hui, je n'en avais ni la force ni le courage. Je sais que ça ne m'aide pas de rester seule chez moi, mais c'est tout de même ce que j'ai fait. J'ai regardé la télé tout en magasinant les voyages, les condos, les chaussures et les sous-vêtements sur internet. Je n'ai rien acheté. Je sais que je veux dépenser pour me consoler et me soigner par magasinothérapie.

Je n'ai pas le goût de grand chose. J'ai repoussé l'escalade jusqu'à vendredi. Je n'ai pas fait de lessive depuis plus d'une semaine et je ne saurai pas quoi porter demain si je ne pars pas une brassée. J'oublie de manger et quand mon estomac se plaint, je mange des cochonneries. Faut dire qu'il y a quelque chose qui est train de pourrir dans le frigo qui en rend l'ouverture peu appétissante. Si j'avais de l'argent cash, je pourrais me "caller" du chinois, mais je n'en ai pas et le guichet est loin. Mes cahiers d'école me lancent des regards d'enfants délaissés et même si je sais que je devrais mettre les bouchées doubles si je veux arriver à finir mon cours, je n'arrive pas ouvrir un livre. Je dois m'acheter un soutien-gorge pour aller avec ma nouvelle robe d'ici samedi, car j'accompagne un ami à un mariage, mais ça me semble une tâche impossible que de sortir et me rendre au centre d'achats.

J'essaie de focuser sur des trucs futiles qui me tentent: la finale de Grey's Anatomy demain soir, celle de Lost la semaine prochaine, les noces de mon collègue en juin, mon prochain voyage avec mes amis prévu pour janvier, le concert que je vais voir en août avec ma famille, la sortie du film Sex and the City dans 9 jours. Je me fais la liste des choses que j'aime: mon lit, mon chat super affectueux (très pratique actuellement), mon quartier, mes nouvelles lunettes de soleil, mon pyjama avec le petit lion sur la camisole, mon vibrateur rose (chocking hein?! ben oui, j'ai une libido!), ma poivrière Peugeot, mes gros bols rouges pour manger de la soupe ou du gruau, mon barbecue et ma table sur le balcon. Je me fais ensuite la liste des gens que j'aime et qui me supportent, ça c'est tout de même une trop longue liste pour que je l'écrive ici, mais c'est le plus important. Je ne sais pas où j'en serais sans mes amis. Probablement au troisième sous-sol côté moral. Et je me rappelle de tous les mots d'encouragement que j'ai reçu via ce blogue, via msn, via courriel. C'est assez extraordinaire de voir que des gens que je ne connais pas ou si peu se soucient de mon bien-être.

Ma peine actuelle commence à tourner moins autour de Messire. Je vois bien que nous étions incompatibles malgré les apparences au départ. Ça n'empêche pas le fait qu'il me manque encore. Mais la raison de ma déprime actuelle, c'est de ne plus trop savoir où je vais et qui je suis. Cette relation a réveillé de vieilles insécurités que je croyais derrière moi. Je me sens comme si je n'avais plus rien à offrir à un partenaire potentiel, comme si j'étais vide et inintéressante. Et par conséquent, je me demande si je vais finir ma vie seule. Seule avec trois chats affectueux.

lundi 19 mai 2008

Essayer de se relever

Hier est venu le coup fatal. J'ai cette habitude de me faire une fiche bidon sur Réseau-Contact quand je suis en peine d'amour afin d'aller voir si certains hommes partagent réellement mes valeurs. C'est ce qui m'aide à ne pas devenir amère, je crois. Après avoir constaté qu'il y avait nombreux candidats qui semblent chercher la même chose que moi, j'étais soulagée. Je ne sais pourquoi, c'est sans doutes le démon lui-même qui m'a inspirée, mais j'ai tapé l'ancien pseudo de Messire... et son profil est apparu.

Le même pseudo. Le numéro de membre indiquait qu'il y était bien avant moi. La même fiche cherchant la même chose, pas même une virgule changée. Abonné privilège qui plus est. Et en ligne.

J'ai eu une crise de larmes incroyable: je n'avais pas compté pour lui! Le gars qui voulait me faire des enfants se cherchait déjà un nouvel utérus! Une petite relation de deux mois ne mérite même pas plus de 48h de deuil! Je voulais l'appeler pour l'insulter, mais à la place j'ai appelé une amie. Elle est venue chez moi, m'écouter, conseiller, consoler. On a passé l'après-midi ensemble, on a été souper au resto et elle est repartie en soirée. Merci Julie, merci du fond du cœur.

Ce matin, je me réveille et je n'ai plus de larmes. Il ne peut plus me faire de mal, il a déjà fait le pire. J'ai l'ego au ras du sol. Je n'ai pas très envie de travailler demain, mais je sais que c'est nécessaire de m'occuper, quitte à ne pas être aussi efficace que d'habitude. C'est le temps de reprendre pieds, de me relever et d'essayer d'avancer. Je vais retrouver mon équilibre et me reconstruire une nouvelle vie.

samedi 17 mai 2008

Liste des choses à faire


  • Changer mon statut sur le blogue: fait hier matin
  • Changer mon statut sur Facebook: fait hier soir
  • L'effacer de mes amis Facebook et de mes contacts msn: fait hier matin
  • Boire trop de vin avec les copines: fait hier soir
  • Ventiler, bitcher, laisser sortir le fiel: fait hier soir avec les copines
  • Avoir la gueule de bois parce que bu trop de vin: fait ce matin
  • Étirer la jambe à la recherche de la jambe virile qui s'y trouvait il y a si peu: fait hier dans la nuit
  • Pleurer en découvrant que cette jambe n'y sera plus: fait hier dans la nuit
  • Se rappeler le premier baiser au restaurant et pleurer: fait hier dans la nuit
  • Se souvenir de vos premiers "je t'aime" et pleurer: fait hier dans la nuit
  • Débattre avec soi-même ce qui aurait dû/pu être: fait hier dans la nuit
  • Effacer son nom du carton d'invitation au mariage de mon collègue: à faire dès que j'en aurai la force, mais d'ici mardi
  • Laver les draps pour effacer toute trace de lui: à faire ce matin
  • Répondre à son énième e-mail en pleurant: fait maintes fois
  • Serrer "son" oreiller en pleurant avant de le laver, faute de réelle rupture physique que la technologie moderne nous a "épargnée": probablement ce matin
  • Se rappeler cette face craquante si drôle qu'il faisait: fait juste là, à l'instant
  • Pleurer parce qu'il te manque: en cours
  • Pleurer sur ses mains habiles qui ne parcourront plus jamais tes courbes: en cours
  • Accepter de ne pas le revoir jamais: en cours sans grand succès
  • Te maudire et te traiter de tous les noms: fait à chaque deux-trois heures
  • Faire fondre sa crème glacée à la saveur étrange que je ne mangerai pas: à faire aujourd'hui
  • Se laver, se mettre belle et aller faire les courses pour le souper de ce soir: à faire cet après-midi
  • Te retrouver en boule sur ton lit en train de pleurer: sera fait régulièrement ce week-end
  • Résister à l'envie folle de le revoir: continuellement
  • Aller souper chez mes amis et me faire consoler: à faire ce soir
  • Aller grimper: dimanche et/ou lundi
  • Peindre mon appartement: à faire au cours du mois
  • Réfléchir longtemps avant de peindre ma chambre en rose: en cours
  • Aller danser, me saouler et flirter avec tous les inconnus: à faire samedi prochain
  • Rescaper le cours que tu allais abandonner par faute de temps: d'ici les deux prochains mois
  • Tenter de faire survivre l'orchidée qu'il m'a donnée: à faire pendant les prochains mois
  • Essayer de respirer à travers la douleur: en cours
  • Pleurer de savoir que quelque part pas très loin, il souffre aussi et vouloir effacer sa douleur: régulièrement
  • Mettre de la crème sur tes yeux bouffis: tous les jours cette semaine
  • Oublier l'image de sa main sur un éventuel bedon arrondi dans une maison dans le 450: sérieux? ça aussi? svp, donnez-moi une couple de semaines, peut-être l'été pour celle-là
  • Pleurer: en cours
Mon Dieu, la très grande Édith Piaf

Vendredi moche


"Vendredi moche" est le titre du courriel que j'ai lu ce matin en arrivant au boulot vers 9h15. Messire me l'avait envoyé à 7h47. Il va comme suit:

Allô Annie,

J'ai pris le temps de réfléchir hier soir. Je ne dois pas passer par quatre chemins : nous ne sommes pas compatibles, bien que je le veuille.

Je ne voulais pas casser avec toi par courriel, surtout pas un vendredi matin quand je sais que tu vas me reprocher de ne pas être productive de la journée et que tu vas être endolorie au travail. Je voulais te le dire en face à face, mais quand ? Ce soir, tu viendrais chez moi et tu retournerais directement chez toi ? Après le party ? Dimanche ? Ce serait bien trop hypocrite. J'espère donc que tu sauras me pardonner.

Annie, mes proches m'ont vu aller depuis quelques années, à chercher la Bonne. Ils connaissent tous mes critères : celle qui saura me dompter et celle qui saura m'endurer. Je suis brusque. Je suis franc. Il me faut quelqu'un à la couenne PARTICULIÈREMENT dure. Depuis un certain temps la "sale petite peureuse" s'est interposée entre nous et je ne suis pas armé pour "dealer" avec elle. Je ne suis pas capable de me servir de subtilité pour tenter de désamorcer des situations difficiles. Je croyais le pouvoir, mais j'ai échoué.

Tu es magnifique. Complètement désirable et brillante. J'étais fier de sortir à tes côtés et de t'avoir comme petite blonde à moi. Maintenant, je me dois de couper pour que nous puissions tous les deux passer outre et trouver nos atomes recourbés.


Je t'adore, et ça m'arrache le cœur.
Bises, Messire


Le lire et le relire ne change ni le message ni la blessure. Et peu importe les excuses, je viens de me faire "flushée" par courriel. That is an all time low. Je ne comptais pas assez pour qu'on daigne me parler face à face, ou du moins au téléphone. L'idée que ça aurait pu être pire (un texto sur mon cell? tant qu'à y être!) est une maigre consolation. Ensuite, on me demandera pourquoi je n'ai pas confiance en moi et en mes relations? Sérieusement?

La journée fût des plus pénibles. Beaucoup trop de collègues m'ont vu m'effondrer aujourd'hui. Pas tout à fait l'image de la professionnelle que j'aimerais donner. Mais j'ai fait la journée. J'ai fait l'expérience prévue. Même le cœur brisé, le moral à zéro et le cerveau confus, j'ai réussi à faire ce que je devais faire.

Je ne vais pas très bien à l'heure tardive où j'écris ces lignes. Je ne suis pas à jeun, certainement vous me le pardonnerez. Et il me manque déjà. Terriblement. J'ai tellement cru à cette histoire. Jusqu'à très récemment, je pensais avoir enfin être arrivée au port. J'ai frôlé bien des rêves du bout des doigts avec lui. Mais les remous du passé ont eu raison de tout. Même si j'ai essayé si fort d'être la Bonne... de tous ceux rencontrer cette année, Dieu seul sait qu'il l'aurait mérité amplement.

vendredi 16 mai 2008

Kill me now...

... svp, abattez-moi que ça arrête de faire mal. Pourquoi le bonheur m'échappe toujours? Pourquoi j'y crois à chaque fois? Pourquoi je m'investis autant?

Je suis célibataire...

lundi 12 mai 2008

To blog or not to blog

Mon blogue est plate. Depuis que j'ai rencontré Messire, nulle mésaventure à raconter. Et je me censure. Je me censure comme jamais. La preuve, depuis hier soir, j'ai mis deux textes en ligne que j'ai dû retirer pour éviter de faire trop de remous dans une situation déjà bien assez compliquée. Pourtant ce blogue c'est ma zone perso, mon moyen de ventiler et de faire de l'introspection. Ma façon de créer, de finalement écrire régulièrement, de me gagner un lectorat. Ça ne se veut pas un moyen d'attaquer et de faire suer qui que ce soit. Même si c'est arrivé quelques fois.

Quand j'ai commencé à bloguer, je m'étais donné comme défi de tenir un an. L'année s'achève bientôt, le 6 juin pour être précise. Et le dilemme est grand à savoir si je serai encore là. Je suis plutôt fière de ce que j'ai fait avec ces pages roses, le côté thérapeutique de l'écriture ne m'a pas échappé et de pouvoir délier mon imagination me fait du bien. Mais la censure me tue. De ne pas pouvoir tout dire exactement comme je le perçois, comme je le sens, comme j'ai envie, ça me coupe les ailes. Alors pourquoi continuer? Je réfléchis.

dimanche 11 mai 2008

Grand malaise

Ce matin je suis allée déjeuner avec Messire et deux de ses copines. L'une est son ex et l'autre devait servir de paratonnerre dans cette rencontre délicate entre le passé et le présent. Ce fût difficile et peu agréable pour tous.

Je n’ai pas créé la situation, je suis juste tombée dedans. Je ne savais pas la nature exacte de leurs relations quand j’ai rencontré Messire. Je ne savais pas qu'il avait une amie moderne qui prenait beaucoup de place dans sa vie. Si je l’avais su, je ne l’aurais pas revu. Car je suis de celles qui n’aiment pas marcher dans les platebandes des autres. Je n'aime pas le flou non plus. Je ne savais pas.

Des disputes sur le sujet, on en a eu notre lot. J'ai cru que cette rencontre pourrait calmer les choses. Mais il semble que c'est moi la méchante de l'histoire peu importe ce que je fais. Ben vous savez quoi? C'est pas vrai! Je ne suis pas méchante. Ni victime. Ni folle. Je suis juste une fille mal à l'aise dans la situation où elle se trouve. Le malaise est grand parce que j'ai déjà joué tous les rôles de ce genre de comédie pathétique. Et j'en ai ma claque aujourd'hui. Royalement marre! Je suis très loin d'être parfaite, j'ai un sale caractère et suis intransigeante sur bien des points. Pourtant, j'ai réussi à passer par-dessus mes démons intérieurs pour me rendre à cette rencontre et tenter un rapprochement. Ceux qui me connaissent bien sauront ce que ça m'a coûté. Et ça me fait suer de me faire encore reprocher des choses sur le *&%$#! de sujet malgré tout!

vendredi 9 mai 2008

Mieux vaut prévenir

On a tous nos petites manies. Les choses qui nous distinguent mais qui en même temps peuvent agacer, voir carrément tomber sur le système. En vieillissant, on a de plus en plus de ces petites habitudes; surtout quand on a vécu seul un certain temps.

Messire fait des trucs qui le caractérisent qui me font tantôt sourire tantôt grincer des dents... il ronfle, très fort quand il a bu. Il a une mémoire sélective qui se rappelle du nom des joueurs de foot sans problème mais oublie les sorties prévues pour le week-end. Il sort de la baignoire tout mouillé et se sèche en inondant le tapis de la salle de bain (qui deviendra tout froid et humide à un point tel qu'aller aux toilettes en trouvant un endroit sec pour y poser le pied se révélera un défi impossible). Il est très à l'aise avec son corps et peut se présenter entièrement nu pour déjeuner, voire souper. Il est le plus mauvais passager de l'histoire, critiquant et commentant toutes les manœuvres de la conductrice exaspérée.

Si Messire a ses manies, il faudrait peut-être le prévenir au sujet des miennes... j'arrive toujours à bloquer le tube de pâte à dents, peu importe le modèle du tube. En plus, je laisse toujours de la pâte à dents dans le lavabo après m'être brossé les dents, sans même savoir comment j'y arrive. Je laisse la vaisselle sale traîner des jours dans l'évier avant de me décider à vider le lave-vaisselle, qui lui contient de la vaisselle propre. Je fais la lessive, mais j'oublie souvent de plier les vêtements. J'aime que ma bouffe ne se mélange pas dans mon assiette et mettre de la sauce sur mes patates pilées est considéré comme un crime. M'ébouriffer les cheveux quand je vais sortir ou qu'on est en public peut être passible de mort.

Je sais qu'il découvre lentement mes intransigeances et je crois que ça ne l'horrifie pas trop car depuis hier, j'ai deux nouvelles clés à mon trousseau... Apparemment, un gars prêt à s'engager vous achète une brosse à dents à laisser chez lui après un mois, et vous offre les clés de son appartement au bout de deux. Je suis "flabbergastée". La célibataire que j'étais avait fini par croire que les gars s'engagent seulement quand ils n'ont plus d'autres choix et qu'ils sont mis au pied du mur. Hum! ça regarde mal pour le condo et les trois chats finalement!

dimanche 4 mai 2008

Ça passe...

... après une nuit agitée et un réveil confus, Messire et moi avons discuté. Première chicane derrière nous. Serons-nous de ceux qui peuvent braver les tempêtes et rejoindre le port? Je ne peux que l'espérer.

samedi 3 mai 2008

Ouch!

Ce soir, M. Communication a appelé un taxi et est parti de chez moi en laissant son auto devant ma porte. Je suis championne pour les faire fuir. Je ne sais trop comment je m'y prends, si je le savais je me prendrais un brevet. Fatalement, Messire a préféré la porte plutôt que de rester discuter du malentendu survenu de nulle part. Alors vendredi soir, minuit, je pleure sur mon sofa en me maudissant. Pas certaine de qui ou quoi blâmer en fait. Et la vilaine petite voix impertinente murmure qu'on pourrait s'acheter un condo pour y élever 3 chats en vieille fille endurcie et haïssable, au lieu de s'acheter une maison à deux et de fonder une famille.

Je ne sais pas grand chose, mais je sais que je déteste me sentir comme ça. Que je suis allergique aux yeux bouffis d'avoir trop pleuré, aux cernes de ne plus dormir, aux joues creuses de la perte d'appétit. Je ne veux plus de ça. Plus jamais. Alors si ce conflit ne se règle pas... il n'y aura pas de suivant. Je ne souhaite plus me rendre vulnérable. Je ne veux plus souffrir ainsi. La Vie apporte assez de petites misères sans que le Cœur me fende continuellement pour un regard sombre. Sérieusement, je n'en peux plus. Je comprends mal pourquoi je suis où je suis, mais c'est assez. J'ai fait/dit/donné tout ce que j'ai pu et cela ne semble jamais assez, jamais ce qu'il faut, jamais ce qu'on cherche. Pourquoi s'obstiner?

Messire est fâché, je suis déçue. La confiance a pris un sérieux coup. Première chicane. Les couples faits pour être ensemble y survivent, les autres crèvent. Alea jacta est.

Et pourtant, même après avoir écrit ça, ça fait toujours aussi mal.
Crissement mal.
Au secours!