mardi 26 juin 2007

L'alignement des planètes

Peut-être que certains d'entre vous se demandent pourquoi j'écris mon blogue. Qu'est-ce que j'ai de plus (ou de moins!) que les autres pour raconter mes petites histoires comme ça sur la place publique? C'est la question que je me pose moi-même et étrangement, au moment où je me la pose, la vie me répond...

*****

Samedi après-midi, je sors de chez moi et me dirige vers mon auto, pressée d'aller au lab pour un truc oublié. En arrivant devant ma portière, que vois-je?! Malheur! j'ai un pneu à plat (mieux connu sous le nom de"flat"). Réfléchissant, je me dis que je n'ai d'autre choix que de me rendre à la station d'essence la plus proche pour le regonfler puisque je n'ai pas de pompe. Je monte dans l'auto et c'est alors que le voisin d'en face, qui arrosait sa plate bande, se met à me faire des signes:


-Ton pneu est dégonflé.

-Je sais, je vais aller le regonfler au garage.

-Tu ne devrais pas rouler dessus, tu vas abîmer ton "rim".

Je reste perplexe. Il faut que je vous mentionne que je change d'auto ce mardi (demain!!!) et que je laisse ma vieille Accent au concessionnaire pour repartir avec ma belle Elantra toute neuve. Alors la dernière chose dont j'ai envie, c'est d'acheter un pneu et/ou un "rim" pour la vieille "barouette"!

-Je n'ai pas le choix, je n'ai rien pour le gonfler.

-Attends, j'ai peut-être une pompe.

Il disparaît dans la maison et revient avec une petite pompe à brancher dans l'auto.

-Moi, c'est N., dit-il en me tendant la main.

-Annie. Et lui c'est qui?, je demande en me penchant pour caresser le petit Pug qu'il tient en laisse.

-Lui, c'est Charlie, je le garde pour un ami.

On s'installe pour brancher la pompe, il s'occupe du pneu et moi je tiens Charlie en laisse (c'est là que la fille est contente d'avoir été bénévole à la SPCA!). S'en suit une conversation où j'apprends qu'en fait, ce sont ses parents qui sont mes voisins et que lui est simplement venu s'occuper du terrain pendant leur absence(me semblait aussi que je le saurais si j'avais un voisin cute qui l'air de mon âge!). Il me dit qu'il vit à quelques rues d'ici, on discute du quartier et de nos apparts. Je commence à me dire qu'il n'est vraiment pas laid en-dessous de sa casquette et bien articulé en plus. Quand il me demande si j'ai un "gage" à pression, je réponds "ah! oui! mon ex m'en avait acheter un", histoire de "ploguer" que je suis célibataire. Lui réussit à "ploguer" qu'il s'est tiré un muscle dans la cuisse et n'ira pas au gym aujourd'hui. Tiens-tiens!

Une fois le pneu regonflé, il ramène la pompe chez ses parents et je l'attends avec Charlie dehors. Il revient, me souhaite bonne chance, je lui dis merci et là, je lance la phrase que j'ai eu le temps de préparer pendant les 15 minutes que le fichu pneu a pris pour reprendre sa forme:

- Est-ce que je peux faire quelque chose pour te remercier, N. ? (je suis aussi gonflée que le pneu, faut croire ;) )

- De la crème glacée!

- Tu veux que je t'achètes de la crème glacée?!

- Oui.

Je peux vous dire que je ne m'attendais vraiment pas à celle-là! Je croyais qu'il me demanderait mon numéro de téléphone, proposerait un verre ou un café, mais de la crème glacée? Jamais vu venir ce coup-là!

- Ok! Bon, ben, j'habite en face, mon numéro de porte c'est le 49, tu peux venir sonner et je t'achèterai de la crème glacée.

- Est-ce que je peux emmener Charlie?

- Oui-oui, pas de troubles. Merci encore!

- Bonne chance!

Je monte dans l'auto et je vais rajouter de l'air à la prochaine station-service comme il me l'a conseillé. Et là, je me dis que c'est vraiment étrange d'avoir rencontrer un gars comme ça sur ma rue. Une petite voix dans ma tête se met à dire que franchement! on ne sait même pas quel âge il a, qu'est-ce qu'il fait dans la vie, s'il connaît la définition du mot perspicace et qui est Che Guevara! C'est peut-être une brute épaisse comme on en voit tant! On n'est plus dans le confort virtuel du Réseau, on est dans la réalité! Pas de fiche ou de profil à consulter: l'inconnu!

Bof! je me dis qu'il ne viendra même pas la chercher sa crème glacée, et je poursuis mon chemin.

*****

Lundi après-midi, le hasard fait une fois de plus bien les choses, puisque je suis coiffée, maquillée et en jupe au moment où on sonne à la porte. C'est lui! Sans casquette, rasé et parfumé... quelqu'un essaie de m'impressionner je pense. Il a emmené le chien et mon chat n'est pas d'accord du tout. Alors je propose qu'on aille sur la rue Principale pour trouver de la crème glacée et il accepte.

Pendant deux heures, on marche, on parle, on mange la crème glacée promise. La conversation est facile, il est intéressant et cultivé. Il a un bac des HEC et ironiquement, il travaille dans une compagnie pharmaceutique. Il a 29 ans et a beaucoup voyagé. Au retour, on s'arrête chez lui déposer Charlie qui a la langue de plus en plus pendante, pauvre toutou. Il me propose un verre de jus et c'est vraiment drôle parce qu'il boit le même jus que moi: cocktail raisins-canneberges hypocalorique d'Ocean's Spray. Je ne connais personne d'autre que moi qui boit ça! Et dans son salon, qu'est-ce qui traîne mais son exemplaire de "Un petit pas pour l'homme" de Stéphane Dompierre, livre que j'ai moi-même lu trois fois. C'est vraiment étrange... et aucun "red flag", ce gars-là n'a jamais donné une seule mauvaise réponse à mes questions, jamais rien fait de déplacé ou d'épais! Wow! J'ai réussi à trouver un bon gars, éduqué, cultivé, ouvert d'esprit, drôle, cute et intelligent, tout ça en sortant de chez moi!

Vous rendez-vous compte que si j'étais sorti le matin au lieu de l'après-midi, il n'aurait pas vu mon "flat" et on ne serait pas rencontrés? En fait, si je n'avais pas eu de pneu dégonflé, il ne m'aurait pas parlé. C'était quoi l'alignement des planètes en fin de semaine? Parce qu'en plus de la nouvelle auto, j'ai eu une promotion au travail qui vient avec une augmentation de salaire. Et là, un bon gars tombe du ciel! Sérieux, est-ce que je devrais m'acheter des billets de loterie?

*****

Hier soir, j'étais complètement déboussolée et ne savais pas trop quoi faire. L'algorithme habituel qui me sert à classer/flusher les candidats ne fonctionne plus.

Après notre marche, je suis allée à l'épicerie et il m'avait dit de l'appeler si je ne faisais rien. La chose logique serait de l'inviter à souper, mais habituellement, j'attends de bien connaître quelqu'un avant de l'inviter chez moi et de cuisiner pour lui. J'ai hésité pendant 30 bonnes minutes et puis je me suis dit: tanpis! on se lance. Je l'ai invité à un petit barbecue impromptu.

Et ça a été cool... il m'a aidé à couper les patates, on a bu du vin rouge avec nos T-bones, que je n'ai pas brûlé (l'alignement des planètes...) et on a parlé de tout et de rien. Éventuellement, on s'est rapprochés physiquement et on s'est embrassés...

Je l'ai gentiment mis à la porte à minuit.

lundi 18 juin 2007

Enrique

Je suis de retour après deux heures avec Enrique (ce n'est pas son vrai prénom, mais il a bel et bien un prénom exotique). Finalement, il est bel et bien aussi beau que sur sa photo.

Enrique a 35 ans, un bac en administration et travaille dans le domaine des assurances. Son père est espagnol et sa mère québécoise, il parle donc trois langues. Après échanges de quelques courriels, on s'est parlé au téléphone. Pas de très longues conversations, car la première fois il était à Québec (le truc avec les cellulaires c'est qu'on se retrouve en interurbain sans le vouloir) et la seconde fois, je l'ai appelé de mon bureau. Nous devions nous voir jeudi, mais j'étais débordée alors nous avons remis notre rencontre. Finalement, on s'est vus aujourd'hui parce que je ne me sentais pas bien hier.

Nous sommes allés prendre un verre dans un petit bistrot pas loin de chez moi. Sympa, pas de "red flags" en vue. Il m'a dit que j'étais belle, c'était mignon sans être macho ni déplacé. Il bougeait et parlait beaucoup, je ne sais si c'était de la nervosité ou le Guru qu'il a bu avant de venir, ou encore s'il est toujours comme ça. Je présumme que j'aurai l'occasion de m'en rendre compte prochainement puisqu'il a suggéré qu'on se revoit jeudi. :) J'espère qu'il sera un peu plus "flirtatious" que ce soir, car j'avais parfois l'impression d'être avec un ami. Où est donc le sex appeal des latinos?

Varia

Merci à Claudie et Martin, les deux seuls qui se sont risqués à un commentaire jusqu'à présent. J'incite fortement tous et chacun à en faire autant, vos opinions comptent. En plus de les lire, je vais peut-être même y répondre! Et vous pouvez même vous répondre les uns les autres aussi.

Aujourd'hui, le 18 juin, après 5 semaines sur le Réseau, j'ai reçu 5255 visites sur ma fiche. C'est du jamais vu pour moi; mes expériences passées n'avaient rien de comparable avec ma popularité actuelle. C'est très difficile de faire le tri parmis tous les messages que je reçois, surtout que je me donne comme règle d'y aller un à la fois et de ne pas m'éparpiller. Mais peut-être que je vais être obligée de le faire éventuellement.

En attendant, d'ici une heure, je serai devant un verre et le beau Enrique (enfin, s'il est aussi bien en personne que sur sa photo!). Le profil du candidat et le résumé de la date suivront sous peu...

mercredi 13 juin 2007

L'Entrepreneur: The End

Voici, dans son intégralité, le courriel que j'ai reçu de P.H. ce matin:

Salut Annie,
Tu t'en étais sans doute rendu compte, je ne suis pas sûr de mes feelings avec toi ... Tant qu'à être mi-figue mi-raisin comme ça, c'est mieux d'en rester là, je pense. T'es une fille super et je m'inquiète pas pour toi :)
A+
PH

Et ma réponse fût:

Bonjour PH,

Étant perspicace, j'avais effectivement deviné et je suis passé au prochain appel. Je ne te cacherai pas que c'est une légère déception car tu m'avais plus davantage face à face que tu ne l'avais fait au téléphone.

Morale de cette histoire: méfiez-vous de trop d'enthousiasme virtuel, vous vous préparez une déception réelle.

Bonne chance,
Annie

Que dire de plus?

Pat, prise 2

Dimanche après-midi, je végète chez moi en maudissant Martin qui est trop occupé pour venir m'aider avec l'installation de mon air climatisé! Un peu de lavage pour profiter de ma corde à linge et un rien de ménage, mais il fait trop chaud pour tout. Mon cellulaire sonne, numéro inconnu (j'ai l'afficheur, alors si vous avez l'insigne honneur d'avoir mon numéro, je sais que c'est vous qui m'appelez!). Surprise des surprises, c'est Pat. Pratiquement deux semaines après notre petit café vite fait! Étant très honnête je lui dit que je suis étonnée qu'il me rappelle, que j'avais cru lui taper royalement sur les nerfs avec mon bavardage et ma manie de gesticuler en parlant. Il dit que non-non et propose qu'on se voit le soir même. Comme lui a l'air climatisé, il propose des sushis et un film chez lui...

Prenons un moment pour analyser ce qui se passe dans ma tête à ce moment-là. Une invitation chez lui un dimanche soir, c'est l'équivalent d'une invitation à la baise. Je n'ai pas spécialement envie de coucher avec lui, mais l'idée de me faire payer un repas de sushis me plaît assez. C'est un risque... mais tanpis! je n'ai rien de prévu et mon ego est un peu dégonflé depuis que M. L'Entrepreneur se prend pour l'homme invisible. Alors j'accepte.

Il rappelle plus tard pour annoncer un changement de plans: pas de sushis parce que son horaire est trop chargé (me semble!) mais l'offre du film tient toujours. Là, la donne a changé, mais je suis déjà lavée, coiffée, habillée... Puis je suis du genre à donner une deuxième chance si je ne suis pas certaine que le gars me plaise... Bon, le risque est là et les bénéfices négligeables maintenant... J'y vais quand même. Note mentale: la prochaine fois que la proposition de "date" est insatisfaisante, aller prendre un verre dans un café, seule ou avec des amis, à la place!

J'arrive chez lui, après avoir chercher du stationnement pendant 10 bonnes minutes à Outremont (l'idée d'habiter là! c'est pire que le Plateau!) et, en le revoyant, je me dis qu'il est quand même cute. On jase un peu, il m'offre une coupe de vin. Je lui demande qu'est-ce qu'on boit et il me répond par le nom de la bouteille. Je m'informe du cépage, il me dit de chercher sur internet. Nice! En voyant des photos sur son frigo, je l'interroge sur l'identité de la mignonne petite blondinette d'environ 4 ans. Il répond rapidement: c'est ma nièce et repart illico vers le salon. Nice! Deux "red flags" en 5 minutes. Clairement, ce gars-là veut une baise facile sans implication. Parfait mon beau, on va s'amuser!

Il part le film et critique tout le long, moi je trouve ça mignon, c'est "Melody and Lyrics" avec Hugh Grant (mmm!) et Drew Barrimore. Pendant le film, il fait son move et se rapproche. Ses mains sont de plus en plus baladeuses, sans être trop déplacées. Finalement, il m'embrasse. Je donne un 6 sur 10 pour la technique et un 2 sur 10 pour l'émotion véhiculée. Le film fini, il disparaît dans une autre pièce et me dit de le rejoindre (!!!). Je m'approche de ce que je devine être sa chambre qui est complètement dans le noir. Je lui dit: moi quand je ne vois pas où je vais, je n'y vais pas. En rétrospective, mon Dieu que c'est philosophique! Je suis retournée m'asseoir au salon et il a finit par revenir. Je lui ai dit: "Pat, c'est pas sérieux. Tu ne m'appelles pas pendant 2 semaines et là tu voudrais qu'on couche ensemble?" Il répond:
- Tu n'es pas obligée. On pourrait faire autre chose... (genre quoi?! une couple de préliminaires??? que je me dis)
- Hum! Après bientôt deux mois d'abstinence, je n'ai pas l'intention que ça se passe comme ça bing-bang sur le coin d'un lit, désolée.

Après ça, il a décrèté qu'il devait se lever tôt le lendemain, alors j'ai ramassé mon sac à main. En me raccompagnant à la porte, il m'a dit de faire attention à moi et m'a embrassé... sur les deux joues! Je me suis retenue de rire devant cette flagrante démotion dans la hiérarchie du baiser.

Dans l'auto, j'étais de bonne humeur d'avoir résisté à la tentation (car je confesse que ce n'était pas désagréable d'être collé sur quelqu'un...) et je me suis dit que j'avais gagné la partie. Parce que s'il rappelle, c'est parce qu'il veut plus qu'une séance horizontale; et s'il ne rappelle pas, c'est que c'est tout ce qu'il voulait. Dans un cas comme dans l'autre, pour moi l'affaire est close, à part d'être beau, ce gars-là me semble assez vide. Bonne chance Pat!

lundi 11 juin 2007

L'entrepreneur

Que dire de P.H.!!! Il est celui qui a décrété que j’avais une « fiche-culte ». Apparu sur la messagerie du Réseau un soir vers 21h, nous avons fini de « chatter » vers 1h am sur msn. Et on a recommencé le lendemain! Trente-cinq ans, trois maîtrises, une BMW et bien de la jasette. Éventuellement, on s’est parlé au téléphone et ma bulle a commencé à se dégonfler. Il me donnait trop de détails trop vite sur différent sujets et ça m’agaçait. Honnêtement, est-ce que j’ai besoin de savoir que son ex avait les seins refaits et qu’ils ont baisé plus de 1000 fois la première année avant même qu'on se soit rencontrés? Je pense que non. On devait aller au restaurant le vendredi soir, je n’étais pas certaine que ce soit une bonne idée...

Toutefois, twist du Destin, ou juste une autre journée dans la vie d’Annie, j’ai fait une allergie à un baume à lèvres Fruits & Passion (le beurre à lèvres à l’avocat, méfiez-vous!). J’en avais mis juste avant de me coucher et au lever, j’avais l’air d’Angelina Jolie qui se serait fait faire une job de boucher lors de ses dernières injections au collagène! Sérieux, mes lèvres faisaient quatre fois leur taille et étaient d’un beau rouge vif. Je n’ai pas été au boulot, ne me résignant pas à affronter mes collègues avec mon air de clown. J’ai pris des Benadryl et suis allée me coucher. Évidemment, j’ai envoyé un courriel à P.H. pour lui faire part de ma mésaventure et annuler notre rendez-vous.

Le lendemain, il m’a appelé en après-midi pour savoir si j’allais mieux et si nous pouvions nous voir. Ma bouche avait repris sa taille normale, mais mes lèvres étaient à vif. Hors de question que je me pointe dans une première "date" comme ça, oh! non! Alors nous avons discuté au téléphone. Il a même rappelé en soirée car il voulait me parler avant de partir en voyage d’affaires jusqu’au mercredi suivant. Nous nous sommes dit que nous nous verrions le jeudi.

Pendant son absence, j’ai eu le temps de me convaincre trois fois plutôt qu’une de l’inutilité de cette rencontre, me disant que je n’avais pas vraiment besoin d’un chum qui me ferait fâcher par ses petits commentaires prétentieux, que tout ça ne mènerait à rien comme d'habitude et qu'en plus, il était allergique aux chats! Quand jeudi est arrivé, je me suis bottée le derrière pour aller prendre un café avec lui, me disant que valait mieux en finir face à face. Mais voilà qu’il arrive et qu’il me plaît davantage que sur ses photos. Il m’agaçait au téléphone, mais maintenant son énergie me plaît bien et je comprends mieux son humour. J'ai passé une belle soirée et quand on s’est fait la bise sur le trottoir, je me sentais confortable d’être près de lui physiquement. Je suis repartie le cœur léger, il venait de me dire qu’on se reparlerait bientôt.

Le lendemain, je lui ai envoyé un courriel pour le remercier de la soirée et lui faire part de mes disponibilités pour les prochains week-ends, étant exceptionnellement très occupée. Et… ? Pas de nouvelles. Le samedi après-midi, j’ai tenté de « chatter » avec lui sur msn, il ne semblait pas très réceptif alors je lui ai dit au revoir. De nouveau, il m’écrit qu’on se reparle. Nous sommes lundi maintenant, toujours rien. Le gars qui se dépêchait de revenir à la maison pour se brancher sur Messenger, le gars qui m’appelait chérie au téléphone et ne cessait de s’extasier sur mon profil...Pouf! Gone!!!

Morale de cette histoire : méfiez-vous de ceux qui démontrent tant d’intérêt virtuellement, ce n’est que pour mieux être déçu réellement!

Un petit café avec Pat

Un lundi soir sur la rue St-Denis, je rencontre Pat pour un café au Second Cup. Trente-cinq ans, chasseur de têtes, cool et amateur de vin. Son premier commentaire fût que je ne ressemblais pas à ma photo… Hum! C’est rarement positif ça! Parce que sinon, il faut dire : tu es plus jolie que sur ta photo.

Je vais me chercher un chocolat chaud, ne buvant toujours pas de café et je ne peux m’empêcher de demander de la crème fouettée sur le dessus. À éviter! La fille était un peu trop enthousiaste et je suis revenue à la table avec ce qui ressemblait fortement à un sundae! Je pense que j’ai perdu de la crédibilité dès ce moment-là.

Je ne m’éterniserai pas sur le cas de Pat car le rendez-vous ne s’est pas éternisé lui non plus! Après une heure de conversation où il m’a entre autres mentionné que je parlais et gesticulais beaucoup (duh!), il m’a embrassé sur les deux joues en me disant de faire attention à moi. Pas de « je t’appelle », « à bientôt » ou « donne-moi des nouvelles ». J’avoue que j’étais dépitée en rentrant chez moi… pas qu’il avait fait si bonne impression, mais j’aime mieux les rejeter que le contraire! Orgueil oblige!

Le grec

Deux petits jours après mon abonnement au Réseau, voilà que quelqu’un m’envoie une recette de biscuits grecs. La pensée m’a charmée par son originalité, le profil par sa maturité et la photo… parce que! Alors rapidement, je me suis retrouvée au téléphone avec P., un grec intello, champion de Scrabble. Nous avons décidé de nous voir le samedi soir pour aller manger un morceau. Note mentale : avant d’aller souper, assurez-vous qu’on vous invite vraiment!

Après les habituelles angoisses de « que vais-je mettre » et « est-ce que je suis trop maquillée », je me présente au resto de son choix : Dans la bouche, sur Mont-Royal. Dès l’entrée, en l’apercevant, je suis un peu déçue, il est moins beau que sur sa photo et fait définitivement plus que ses 36 ans. Mais je laisse la chance au coureur, peut-être a-t-il un charme fou. La conversation s’engage, c’est sympa et correct, sans plus. Vient le temps de commander, on prend un shiraz à 55$ la bouteille!!! Ouf! On est chanceux, c’est 50% de rabais sur le vin ce soir-là. Wow! Une bouteille qu’on paierait 15$ à la SAQ…! Je prends des pâtes, qui sont trop cuites et froides. Je ne me suis pas risquée à prendre quelque chose de plus dispendieux, j’ai un drôle de pressentiment…

On jase et je me rends compte que ce gars-là ne dégage aucune phéromone, zéro sex-appeal. Le fait qu’il me raconte faire partie d’une chorale et qu’il s’emballe sur le prochaine pièce d’un compositeur obscur qu’ils vont chanter bientôt, ne fait rien pour corriger mon impression.

Quand je lui ai mentionné que je faisais plus de fautes en français que par le passé, vu mon milieu de travail anglophone, il m’a sorti son commentaire chiant et condescendant de la soirée : « tu devrais lire Molière ». Non mais?! De quoi je me mêle?! Comme si je ne pouvais réciter Racine par cœur!

Plus le temps passe, plus je me dis que ça ne va nulle part, je n’ai pas de connexion avec ce gars-là. Arrive l’addition… qu’il partage généreusement avec moi! Je me doutais bien qu’il ne serait pas le genre à m’inviter. Le petit problème dans ces cas-là, c’est que je ne me sens pas particulièrement spéciale et que je tire la conclusion que Monsieur Le Cheap n’est pas intéressé. J’ai donc regagné ma voiture après notre sortie du restaurant, le remerciant de la belle soirée avec deux becs sur les joues. Ma montre disait 23h seulement!

J’étais déçue de rentrer si tôt, mais pas déçue que le déclic ne se soit pas fait. Je croyais même sincèrement que de son côté non plus, ça n’avait pas été la « date » du siècle. Quelle ne fût pas ma surprise de recevoir un message texte sur mon cellulaire, après un message sur mon répondeur (je filtrais mes appels par hasard cette soirée-là…), où P. m’invitait à venir le rejoindre dans un bar du Plateau pour prendre un verre entre amis. J’ai fais ce que je devais faire le lendemain, à savoir un message lui annonçant que pour moi, ça ne collait pas et que je lui souhaitais bonne chance dans ses recherches.

mercredi 6 juin 2007

La fameuse fiche Réseau-Contact

La deuxième semaine de mai, je me suis réinscrite au Réseau-Contact. J'ai retravaillé mon profil et je l'ai mis en ligne vers 22h30 un lundi soir. Le lendemain à 10h30 du matin, j'avais reçu 300 visites sur ma fiche et 70 messages!!! Depuis début juin, les administrateurs ont mis ma photo dans la section "sélection du mois" ce qui a vraiment fait une différence majeure, j'en suis à 3375 visites actuellement, après un mois d'abonnement.

Voici la fameuse fiche qui me doit cette popularité.

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OFFRE D'EMPLOI - Poste à combler : Amoureux - Type de poste : permanent - Zone géographique: région de Montréal, Québec - Niveau : professionnel avec expérience

DESCRIPTION DU POSTE
Le poste exige une grande flexibilité puisqu’il cumule les fonctions d’ami, d’amoureux et d’amant dont voici les principales :
• Offrir une écoute attentive, du soutien moral et une épaule pour pleurer à l’occasion
• Fournir baisers, étreintes et caresses des plus sages au plus passionnées avec constance et application
• Rire et faire rire quotidiennement
• Tenir une conversation intelligente sur des sujets variés allant de la politique au dernier livre lu en passant par la dernière diffusion de « Tout le monde en parle » à la télé et l’énormité des nids de poule sur nos routes
• Occuper tour à tour les postes de cuisinier et aide-cuisinier dans une ambiance sans prétention
• Brancher tout appareil électronique possédant plus d’un fil et réparer les dits appareils au besoin (ou reconnaître ses limites et sous-traiter à un spécialiste)
• Être disponible pour du temps supplémentaire le soir et la nuit
• Tenir un rôle de premier plan au cours des sorties sociales et activités diverses incluant les obligations familiales
• Possibilité de promotion vers un poste d’homme de ma vie et père de mes enfants après quelques années

COMPÉTENCES RECHERCHÉES
• Sens de l’humour
• Sociabilité
• Ouverture d’esprit
• Bilinguisme
• Fidélité
• Respect
• Bonne culture générale
• Très grande aptitude à la communication
• Persévérance dans le travail d’équipe
• Disponible pour voyager au besoin
• Doit aimer le vin, le cocooning et les chats

DESCRIPTION DE L'ENTREPRISE

Annieville a vu le jour au Saguenay et est désormais établie à Montréal depuis 6 ans où elle œuvre dans le domaine scientifique. L’entreprise est passionnée, déterminée, affectueuse, féminine, sensuelle, gourmande, sensible, franche, bavarde, fidèle et curieuse. Elle aime beaucoup trop la télé, adore ses amis, lire et plonger au fond de l’eau. L’entreprise se définit davantage comme une intellectuelle qu’une sportive, mais est ouverte à essayer de nouvelles activités et elle fréquente le gym pour garder la forme ainsi que ses idées claires. Elle n’aime pas perdre son temps, laver la vaisselle et les manipulateurs.

AUTRES DÉTAILS
Seuls les candidats avec photo et correspondant au profil recherché seront contactés.

Le rebond

Ceux qui me connaissent bien savent qu’après chaque rupture, j’ai quelques « patterns » prévisibles. En général, je vais chez le coiffeur et j’en reviens avec une nouvelle tête (et c’est parfois très drastique comme changement!). Cette fois-ci, j’ai décidé de ne pas couper mes cheveux ni de les teindre dans une couleur choc, puisqu’en général, je regrette toujours après coup. Mais je me suis permis le luxe d’aller voir mon coiffeur gai hyper-branché hyper-cher dans le Village, chose que je n’avais pas fait depuis un an. J’en suis ressortie avec un peu de longueur en moins, mais pas de choc pour qui que ce soit.

Mon deuxième « pattern » est le fameux « Rebound Guy ». Il y en a fatalement toujours un. Parfois je me leurre et refuse de le reconnaître comme tel, mais en rétrospective, je suis souvent obligée de constater le fait. Ainsi il y eut entre autres: Steve l’infirmier pour oublier Pierre, un retour vers Pat pour oublier Guy, un petit étudiant de médecine pour oublier Martin (version 1.0 de la relation) et Evan pour oublier Martin (version 2.0). Les avantages du « rebound » sont nombreux. C’est quelqu’un à qui téléphoner quand on se sent seul dans les premiers instants du célibat nouveau, quelqu’un prêt à « booster » votre ego dégonflé, un amant qui efface les gestes du passé.

Après Dominik… j’ai « rebondi » avec l’ami de mes amis, JF. Très court bond, mais charmant et intéressant. La partie séduction de l’histoire m’a grandement divertie et tanpis si je n’ai pas bien compris la fin ou plutôt, pourquoi la fin est arrivée si vite. Je n’entrerai pas dans les détails, puisque la plupart d’entre vous les connaissez déjà et aussi par respect pour JF, que je suis appelée à revoir socialement. ;)

Post-mortem d'une relation de six mois

Six mois, c'est vite passé. En octobre, je rencontrais Dominik sur Réseau-Contact. Pas tout à fait mon genre habituel, mais je me suis dit que j'obtiendrais peut-être des résultats différents en tentant quelque chose de nouveau.

Depuis le début, ça n'a pas été facile. Entre ses doutes et les miens, c'est à se demander comment on a pu continuer. Peut-être parce que les sentiments et les habitudes se sont installés...? Ou parce qu'on a des sacrés têtes de cochon? Il y a un peu de ça. Mais honnêtement, de mon côté, j'ai simplement « focusé » sur le fait qu'il était un gars fidèle, prêt à s'engager et qui n'avait pas peur de la paternité. Et j'ai fait des compromis pour le reste. Il ne lit pas, ok; il sacre beaucoup trop, ok; il manque de culture générale, ok; il pense être "God's gift to women", ok; il se vante des ses conquêtes passées, ok; il habite chez ses parents, ok; sa passion première est la moto, ok.

Puis vient un jour où on ne peut plus se compromettre. Se faire dire constamment qu'on est bien "comme toutes les autres", pas ok; se faire parler durement en public, pas ok; se faire reprocher son attitude dès qu'elle n'est pas positive, pas ok; ne pas pouvoir aborder ce qui me tracasse ou me fait de la peine sans déclencher un drame, pas ok; se faire dire qu'on est lourde, insécure et susceptible, pas ok; constater qu'il est plus heureux avec les autres qu'avec moi, pas ok; réaliser qu'il me désire rarement et que vous faites l'amour aussi souvent qu'un vieux couple, pas ok; avoir l'impression d'être tout le temps diminuée, rabaissée, non-respectée, pas ok; ne pas se sentir aimée... insupportable.

Depuis janvier, la balance s'est mise à pencher vers le négatif. Mes moments de bonheur et de paix intérieure se sont fait rares. J'ai gardé le silence longtemps puisque toute tentative de dialogue entre lui et moi tournait au vinaigre. J'achetais la paix et pleurais le soir dans mon lit. Quand j'ai essayé de parler, tout est sorti tout croche et ça a résulté en un "break" de 9 jours. (Note mentale: "break sounds like break-up") Pendant cette période, il y a eu un moment où je voulais le quitter, certaine que nous perdions notre temps. Mais je me suis laissée convaincre de continuer. J'avais tellement peur de tomber dans le panneau de notre génération "consommer/jeter", je me disais qu'on avait les mêmes valeurs et qu'on était intelligents, qu'on devrait y arriver. Alors on a repris avec plein de bonne volonté des deux côtés. Et une semaine plus tard, j'ai constaté que rien n'avait changé: la communication était impossible, j'étais toujours blâmée sans être écoutée. Du coup, la certitude que nous n’allions nulle part m'est revenue, avec tout le déchirement que ça implique.

Huit jours après notre "réconciliation", une nuit quelque part sur Décarie, il m'a dit que c'était fini et j'ai acquiescé. Il l'a fait sous le coup de la colère et je crois qu'il a été très blessé que je ne me mette pas à pleurer et à le supplier de rester. J'aime croire que c'est pour ça qu'il a été cruel par la suite, me disant de consulter et que je ne trouverais jamais personne (ironiquement, des choses que j'ai moi-même déjà dites dans le passé... mea culpa). Il est sorti de ma vie en courant littéralement.

Cette fin-là me laisse bien des regrets. J'aurais voulu qu'il comprenne que je pense beaucoup de bien de lui et que je lui souhaite de trouver quelqu'un qui le rendra heureux, sincèrement. Que le fait que je ne soies pas cette personne-là ne lui enlève rien, ni à moi d'ailleurs. J'aurais voulu lui dire merci pour les bons moments et tout ce qu'il a fait pour moi. J'aurais voulu lui parler du grand vide qu'il laissait. Faute de pouvoir le lui dire, je l'écris ici: fais attention à toi, Bad Boy, tu me manques parfois.

Préambule

Vous êtes nombreux à suivre mes aventures amoureuses depuis quelques années. Vous êtes là dans le bonheur comme dans le malheur. Sans vous, je me demande souvent ce que je ferais. Vous avez une importance capitale pour moi et votre opinion compte énormément. Alors maintenant que je rejoins une fois de plus le club des Célibataires, j’ai bien envie de vous faire partager mes péripéties au fur et à mesure qu’elles se produisent. Quoi de mieux qu’un blogue pour y parvenir ?! Je vais tenter de vous relater mes « dates » et mes rencontres sans trop de censure et avec amplement d’humour. Nous verrons ensemble combien de temps il faudra pour que l’amour cogne à ma porte…

Si vous en avez envie, lisez-moi. Et ne vous gênez pas pour commenter, cela m’amusera beaucoup de prendre note de vos impressions. Vous pouvez également donner l’adresse du blogue à vos amis et connaissances, si vous croyez qu’ils y trouveront une source de divertissement.
Alors si vous êtes prêts... Bienvenue dans ma vie!